Le secret de la Fontaine de Vaucluse,


d’après Frédéric Mistral.

                                   ...........

Flânons avec les Amis Botanistes

   Dans cette vallée close fuyant  les plaisirs du siècle , François Pétrarque vint abriter sa méditation, en l’automne de l’année 133. Fidèle au culte de Laure et à l’étude de l’antiquité, nul lieu ne fut plus cher à son coeur, ni plus propice à sa gloire.

La ville de Vaucluse à son poète. Août 1937


Décidément, les amours sont belles et indestructibles si elles sont et restent impossibles. Sujet inépuisable pour les poètes. Dans un opéra, la mort de la bienaimée engendre automatiquement le suicide de son amant ! Bien sûr, ça coupe court à toute «exsurgence» littéraire.

Voilà qui nous ramène à Fontaine de Vaucluse, bâtie autour de son exsurgence. Vallée close, «Vallis clausa» devenue Vaucluse. C’est bien d’une exsurgence qu’il s’agit puisque l’eau vient des profondeurs, donc expulsée. Ce gouffre n’a pas fini de dévoiler son secret, la dernière tentative de mesure -315m de profondeur.

Tant de choses encore pourrait être dites, je laisse à chacun l’envie d’en savoir plus.

Cette plaque commémorative 1304 2004 marque le VIIè centenaire de la naissance de Pétrarque. Il disait : «Il n’est pas lieu sur toute la terre qui me soit plus cher que Vaucluse» signé Pétrarque.

L’eau affleure à peine, nous assurant de sa présence, si claire, si belle, que l’on pourrait bien avoir envie de s’y baigner ! Mais gare ! à quelle niveau se trouve-t-elle ?

Quelle nature merveilleuse ! Abrupte et si verdoyante. Aujourd’hui, le niveau est très bas, mais la mousse sur la cascade de rochers, tous ces arbustes attestent de sa force. D’ailleurs, il ne faut pas redescendre bien bas, pour retrouver son abondance. L’eau est partout, impétueuse, jouant avec toutes les roues  mises à sa disposition. Source de la Sorgue, classée au 5è rang mondial (630 à 700 millions de m3) alimentée par de nombreuses résurgences visibles et invisibles.          

Mais notre visite, à Fontaine de Vaucluse, commence à l’église Saint-Véran. Erigée au 11ème siècle à l’emplacement d’un ancien sanctuaire des eaux. Véran, futur évèque de Cavaillon, y fut accueilli. Né dans le Gévaudan, il blessa le Coulobre, effrayant dragon qui ravageait la région, le chassa et lui ordonna d’aller mourir dans les Alpes (Eh oui, il n’y a que la foi qui sauve !) Le sarcophage du saint y est abrité. Cette église est constituée d’une nef à trois travées, et l’on peut y admirer une toile inspirée de Nicolas Mignard, un beau maître-autel romain du 1er siècle...  Marie-Thérèse se taille un beau succès, ses explications sont écoutées «religieusement».

La jolie façade de la maison de la rose nous offre ses bouquets. La Colonne de Pétrarque marque le centre de la place. Le passage nous mène dans un superbe jardin où un musée attend ses visiteurs, une roue encore...  il y en a tant ! Nous arrivons au Moulin à papier... Enfin, le Dieu guérisseur aux grandes oreilles, ou plutôt aux oreilles profondes, d’origine Gallo romaine.


Retour à l’accueil