Flânons avec les Amis Botanistes
Flânons avec les Amis Botanistes
Cette très belle photo, envoi de Danielle Menu, est accompagnée par ces mots :
De l’eau,
De l'eau de l'Huveaune
Où les baigneuses de Renoir
Auraient aimé se poser
Au milieu de rochers sédimentés
Par l'eau de cette rivière
De l'eau de l'Huveaune
Nous remontons le cours
Jusqu'à sa source
Où elle jaillit pour notre bonheur.
L’Huveaune, seul fleuve qui traverse Marseille, avec l’ancien ruisseau des Aygalades. Alimenté par de nombreux affluents, il arrive jusqu’à l’embouchure de la Mer Méditerranée, vers la plage de la Vieille Chapelle. Au passage, il crée des oeuvres d’art, caresse les roches, les sculpte, les colorise en déposant des sédiments. Il faut savoir que «les larmes de Marie-Madeleine l’ont grandement abreuvé ! Dans la grotte de la Sainte-Baume, elle a pleuré sur son sort pendant 33 ans.»
Ainsi donc, nous cheminons dans une très belle allée, d’autant plus verdoyante, que la manne céleste, l’a abondamment lessivée, donnant des rondeurs à l’Huveaune. Accompagnés par les roucoulades d’un flot ininterrompu, nous sommes attirés et l’envie est grande d’aller s’y baigner.
Nans les Pins
03/02/14
Certes, le ciel est gris, mais il ne pleut pas, il n’y a pas de vent. La température est douce, pour un mois de février. Donc en piste, l’Huveaune a fait le plein, nous remonterons jusqu’à sa source.
Nous sommes à l’orée du «Chemin des Roys» (nous ne l’emprunterons pas). Il doit son nom à la quarantaine de souverains qui l’ont «parcouru» si l’on peut dire, en chaise à porteurs, depuis St Louis, jusqu’à Louis XIV dernier à effectuer le pèlerinage le 5 Février 1660.
Petit échauffement sous la conduite de Monique, et en route, nous monterons l’Huveaune, vers l’une de ses sources. Il y a plusieurs points de départ.
Une belle branche d’Alisier aux couleurs automnales tranche sur tout ce vert.
Hépatique trifoliée
Violette
Hellebore fétide
Euphorbe characias
Huveaune
Argéras
Daphné lauréolé
Houx
Nous avons aussi fait de belles rencontres botaniques, voir ci-dessus, les avantages de la pluie. De jolies plantes préparant sans secret leur floraison. Mais l’inconvénient majeur de la boue «fatalement», nous contraint à un détour, puis à rebrousser chemin.
Et nous voici au point de départ, Chemin des Roys ! Un charmant jeune homme, perché sur un camion, chargé de recevoir des tubes d’échafaudage éveille notre curiosité : <<Nous venons de finir la restauration d’un Oratoire, vous pouvez allez le voir, ce n’est pas très loin.>>
Et nous sommes allés. Mais oui, il fallait voir le travail de ces jeunes hommes, tailleurs de pierres, fiers de leur réalisation. Les colonnes sont délicatement sculptées, les intempéries se chargeront de souligner les détails, les pleins et les déliés ! C’est le premier de la série. Peut-être, irons-nous un jour sur ce chemin de croix, à pieds, sans chaise à porteurs, heureux de notre validité.