Nous franchissons le seuil de l’Abbatiale respectueusement, et nous sommes étreints par la majesté de ces lieux saints. Grandiose, considérée comme un chef-d’oeuvre de l’art roman, elle est aujourd’hui, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Ornée de superbes grilles du XIIe s. Les vitraux de Pierre Soulages, surprennent dans un premier temps. Froid, ce verre translucide laisse entrer la lumière, et, illumine pleinement ces colonnes immenses. « j'ai éprouvé le besoin de différencier le monde de la lumière et celui de l'opacité. Celui des baies de celui des murs [...]. Sans en prendre réellement conscience, j'ai instinctivement évité des redites formelles dans le dessin des plombs et des verres. J'ai préféré des obliques, plutôt fluides, c'est-à-dire légèrement courbes, plus ou moins tendues, cette tension le plus souvent dirigée vers le haut. Il n'y a pas d'orthogonales mais des lignes souples évoquant plutôt un souffle que la pesanteur. Elles accompagnent la modulation de la lumière sur toute l'étendue de la baie, dont l'unité n'est pas rompue par des contrastes ». P. Soulages.
Je n’ajouterai rien de plus, sinon le regret de n’être pas restée, le soir, lorsque le soleil se couchant, permettait aux différentes nuances de caresser les murs, tempérant la lumière, apaisant nos esprits, nous conviant à la méditation, au recueillement. 104 vitraux !
Moment de réconciliation avec Pierre Soulages.